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infirmiers calédoniens
8 avril 2008

MOURRIR EN CALEDONIE

Une minute de silence pour l’infirmière de Bélep Des soignants se sont rassemblés, à 10 heures, hier, sur l’ensemble du territoire pour une minute de silence à la mémoire de Dominique, l’infirmière assassinée à Bélep jeudi dernier. Une agression qui révolte mais ne surprend pas le milieu médical. Nouméa, Koné, Poindimié... Des dizaines d’infirmières, d’aides-soignants, de médecins... se sont rassemblés, hier, devant les centres de soins. Ils ont éprouvé le besoin d’observer une minute de silence en hommage à Dominique Canavelli. Cette infirmière de 43 ans a été assassinée pendant son travail jeudi dernier, au dispensaire de Bélep, par une femme souffrant de graves troubles psychiatriques. Le milieu médical calédonien a été choqué par les circonstances de la mort de Dominique Canavelli. Mais pas vraiment surpris. Les témoignages affluent. Evelyne Sanchez a été infirmière itinérante sur l’ensemble du territoire durant six ans. Elle a connu les permanences solitaires dans les dispensaires de Brousse. A Bélep, Yaté... « Je me suis souvent sentie seule. Cette fois-ci, c’est une femme qui souffre de problèmes psychiatriques mais souvent, ce sont des personnes ivres et agressives auxquelles j’étais confrontée. Plusieurs fois, j’ai eu besoin d’aide sans pouvoir appeler personne. A Bélep, il n’y a même pas de gendarmerie. Même à Nouméa, nous sommes parfois agressés aux urgences mais il y a une équipe derrière pour agir. »En semaine, les dispensaires fonctionnent grâce à une équipe constituée d’un médecin, d’infirmières, de sages-femmes... Sauf à Bélep où ne réside aucun médecin. Le week-end et les jours fériés, les permanences ne sont assurées que par un seul soignant. C’était le cas le jour où Dominique Canavelli a été mortellement agressée. Au service des urgences pédiatriques de Magenta, un vigile monte la garde. Témoignages Jean-Luc Fernandez, médecin : « Je me demande si Dominique serait morte si... »« J’ai été médecin chef à Poum pendant un an et me suis rendu aux Bélep chaque mardi. (...) Nous n’avions ni le temps ni le matériel pour faire une consultation dans les normes. (...) Je me demande si Dominique serait morte si nous avions disposé de plus de temps : nous aurions peut-être pu dépister la « folie » de Marie-Josée. Je me demande si Dominique serait morte si un médecin de garde avait été sur place comme le nécessite une commune de 1 200 habitants comme Bélep. »Raymond Wahéo, infirmier : « Je refuse d’aller travailler en Brousse »« J’ai été infirmier à Bélep pendant un an en 1981. Je remarque qu’aujourd’hui, les populations manquent de respect vis-à-vis des soignants. En vingt ans, les mentalités ont beaucoup changé. Il faudrait que les religieux, les familles, l’école... redressent la barre. Aujourd’hui, moi, je refuse d’aller travailler dans l’Intérieur et les îles. »Pascale Domingue-Ména, médecin : « Des vigiles dans les dispensaires des îles »« J’ai travaillé avec Dominique Canavelli à Houaïlou. Alors, ici, ça a été un choc pour tout le monde quand on a appris la nouvelle. Nous sommes souvent victimes d’agressions et nous rencontrons souvent des problèmes avec les personnes saoules. Jusque-là, il n’y avait pas eu de passage à l’acte. Maintenant, on sait que c’est possible. Il y a des individus dangereux qui sont dehors car les structures d’accueil sont insuffisantes. Le problème a été réglé dans les Iles où un vigile est de garde dans les dispensaires à partir de 18 h ».
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Commentaires
F
Dominique était une petite cousine a moi je connais mieux sa soeur pascal,je trouve inconcevable de mourir comme ca,surtout que c'est une famille qui a déjà étez éprouver par beaucoup de malheur.
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