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infirmiers calédoniens
15 avril 2007

NOTRE HISTOIRE

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Infirmier

vient du mot "enfermier" qui apparaît en 1398,il est associé au mot latin "infirmus" qui signifie "faible",par opposition à "fort". l'"enfermerie" désigne à la fois un état (la maladie,l'infirmité) mais aussi un lieu, un refuge pour les plus démunis. l'"enfermier sera la personne qui s'occupe de ces hôtes dans le besoin mais c'est à la charnière des 19 ème et 20 ème siècles que l'appellation d'infirmière sera officiellement adoptée.

Les soins du 3 ème siècle avant Jesus-Christ à la révolution.

vers le 3ème siècle av. J.C, des écrits sur l'histoire de l'Inde font référence à des établissements destinés à recevoir des voyageurs,à leur apporter des soins, ces lieux étaient attenants à des monastères bouddhistes et les soins étaient assurés par des hommes.
Avec le chistianisme et la charité chrétienne, l'acte de soins devient une obligation morale aux hommes de venir en aide à leurs semblables dans le besoin et la souffrance.

En 325, le concile de Nicée demande aux évêques de construire des lieux d'hébergement, les "hôtels-Dieu".
Les frères s'occupaient des hommes et les soeurs des femmes.

A la fin du Moyen-age lors des grandes épidémies et durant la guerre de cent ans les soeurs se distinguent par leur efficacité et leur dévouement et vont de ce fait imposer une prédominance féminine au sein de l'action hospitalère.
Saint Vincent de Paul, en 1633, crée la Compagnie des filles de la Charité qui dépendront partiellement pour la première fois des médecins. Saint Vincent de Paul sera le premier à concevoir une ébauche de formation pour pouvoir assurer les soins aux malades.

En 1772,suite à un combat mené par le chirurgien Dessault, contre la communauté des Augustines au sein de l'Hôtel-Dieu, les soignantes devront se soumettre aux directives des médecins.   

En 1789,sous l'idéal révolutionnaire, les soeurs,privées de leur piédestal religieux, perdent leur aura et leurs prérogatives tout en continuant d'assumer les soins hospitaliers et sont secondées par des servantes laïques recrutées parmi les catégories sociales les plus défavorisées (debut du "secteur public").

En 1830, la communauté protestante des diaconesses de Reuilly ouvre une infirmerie à Paris pour enfants tuberculeux puis une maison de santé pour les femmes. Au cours du 19 ème siècle, on assiste à une réhabilitation des valeurs religieuses afin de répondre aux résultats néfastes de l'industrialisation et de l'urbanisation.

Dés 1842,une formation est instaurée par le diaconesses avec des cours et des stages, apparition dela notion de travail.

Avec le progrès de la médecine, de la chirurgie, les théories de Pasteur sur l'asepsie et les vaccinations, l'Etat impose la création d'un corps de professionnel de soin parce que selon Y. Knibiehler  dans le livre " Cornettes et blouses blanche" (1984) edition Hachette P.41 "un certain nombre de républicains n'acceptent pas l'obscurantisme des cornettes". la tenue des religieuses était incompatible avec les règles d'asepsie. Le remplacement des religieuses à l'hôpital par des servantes laïques est confié au docteur Désiré Bourneville sous l'autorité de l'Assistance Publique.

Le 1er Avril 1878 s'ouvre l'école de la Salpêtrière suivie de celles de Bicêtre, de la Pitié et de La Lariboisière. La formation, selon le docteur Bourneville a pour objectif de renverser les valeurs transmises,jusque-là, par des congrégations religieuses dans le soin. La connaissance scientifique, l'instruction primaire et technique prennent le pas sur le dévouement, le sacrifice de soi:
"l'infirmière, telle qu'on doit la concevoir, est absolument différente de la servante employée aux gros ouvrages de cuisine, de nettoyage,etc. Elle est réservée aux soins directs des malades; c'est la collaboratrice disciplinée, amie intelligente du médecin et du chirurgien: en dehors de sa dignité personnelle, qu'il est essentiel de sauvegarder, elle doit éprouver une légitime fierté d'un état trés scientifique".
Les cours sont donnés par des médecins et durent un an. Chaque école a son propre programme et abouti à partir de 1883 à un diplôme d'école.
La circulaire n° 7043 du 28 octobre 1902 relative à l'application de la loi du 15 juillet 1893 sur l'assistance médicale gratuite et la création d'écoles d'infirmière, permettra la reconnaissance de la fonction infirmière comme activité professionnelle en France.

En 1905 dans un discours de distribution de prix dans une école d'infirmière voici comment l'infirmière idéale était présentée par le corps médical "nous la choisirons autant que possible parmi ces vaillantes filles du peuple qui, à force d'intelligence et d'énergie, sont parvenues à s'instruire. (..) Nous la désirerions mariée et mère de famille, car il est des délicatesses de sentiments pour les faibles et les enfants qui ne s'épanouisseent complétement que dans les coeurs des mères(...); Cette infirmière, plébienne d'origine,serait dépourvue de morgue et de dedain, elle saurait se faire respecter sans se faire haïr".
la première guerre mondiale et l'influence de la croix rouge vont être des facteurs déterminants pour l'évolution de la profession:
- Mobilisation d'un certain nombre d'acteursde santé.
- Les infirmières françaises rencontrent leurs collégues américaines sur les champs de batailles.
- les femmes vont devoir faire les travaux à la place des hommes.

Et dés 1915, l'orgnisation de la chirurgie d'urgence au front s'impose, ce qui implique un changement de status des infirmières "qui vont au devant de ces missions dangereuses, où elles trouvent portée à son summum la justification de leur engagement" (Knibiehler, p.91).
Elles deviennent des héroines; images qui perdure aujourd'hui dans les films tels que "la chambre des officiers" de François Dupeyron (2001) ou "le patient anglais" pour la seconde guerre ou l'infirmière est représentée en uniforme militaire, mais le dévouement du personnage à l'égard du patient, ainsi que sa compassion, rappellent que la religieuse n'est pas loin (l'infirmière magazine, n° 162,p.38).
et c'est ainsi que léonie Chaptal et un groupe de directrices d'école vont oeuvrer pour que l'enseignement infirmier corresponde à l'apprentissage d'un métier reconnu indispensable par la sociétè française: "Soigner les malades est donc une profession classée qui doit être, comme toute autre, garantie dans son exercice. prévenir les maladies est également dans les attributions de l'infirmière moderne. Il y va de l'avenir de la vie française.( extrait: de Léonie Chaptal, la cause des infirmières de R MAGNON éditions LAMARRE,1991,p.46.
ce concept sera la base du décret du 27 juin 1922, officialisé par un arrêté du 24 juin 1924, qui crée le Brevet de capacité d'Infirmière professionnelle, délivré aprés 22 mois de formation et permettant de porter le titre d'"Infirmière diplômée de l' Etat français" nécessaire pour travailler à l'hôpital.    

Et c'est le 22 juin 1924 que l'association natinale des infirmières diplômées de l'état français (ANIDEF) est crée par Melle Chaptal et c'est sous sa  plume en collaboration avec le Pr Calmette que naît la première revue nationale "l'infirmière française".

Le 18 février 1938 un décret institue la création d'un diplôme supérieur qui va conduire l'infirmière vers l'encadrement des soins et l'enseignement de ses pairs ainsi qu'au developpement d'une médecine curative au détriment de la prévention.

1940-1945 : L'évolution des sciences et des techniques provoque une hyper technicité des soins qui va contribuer à fixer encore plus les infirmières au corps médical et aux soins curatifs.
La notion de soins à domicile apparaît dans la loi n°46-630 du 8 avril 1946 relative à l'exercie de la profession " est considérée comme exerçant la profession d'infirmière ou d'infirmier toute personne qui donne habituellement,soit à domicile, soit dans les services publics ou privés d'hospitalisation ou de consultation, des soins prescrits ou conseillés par un médecin".
La seconde guerre mondiale a eu un impact dans la profession: elle marque le début de l'affranchissment de l'infirmière vis-àvis des médecins. En effet, les nouvelles thérapeutiques développées (antibiotiques,examens biologiques), et leur banalisation progressive, multiplient les gestes techniques (piqûres intraveineuses,sondes,prise de sang) au point que les médecins ne peuvent plus les assumer seuls. Dans le milieu hospitalier l'infirmière va peu à peu apprendre ces gestes qui finiront par être codifiés en tant que soins infirmiers.

En 1952, le programme de formation passe à deux ans et est basé sur les connaissances médicales et techniques, les règles d'asepsie.

Avec le programme de  1961, l'infirmière devient une technicienne qualifiée. Elle se voit attribuer la reponsablité des soins d'hygiène et de confort, elle peut décider et réaliser des soins d'urgence avant l'arrivée du médecin. Elle acquiert pour la première fois une zone d'autonomie, de même un rôle psychologique et pédagogique est reconnu à l'infirmière.

En 1972, larrêté du 5 septembre présente un programme d'enseignement de 28 mois avec la reconnaissance pour la première fois des "soins infirmiers".

La loi du 31 mai 1978,n°78-615 (J.O du 1 juin 1978) réactualise la définition de l'infirmière qui datait de 1946 avec l'apparition dans l'article L.473 du "rôle propre".Linfirmier acquiert une autonomie dans l'exercice de sa profession par l'attribution d'un rôle propre dont il est entièrement responsable, ce qui entraîne l'Etat à définir de nouvelles dispositions dans le code de la santé publique par la loi n°80-527 du 12 juillet 1980 relative à l'exercice de la profession d'infirmière ou d'infirmier.
La formation passe avec cette loi de 28 à 33 mois, les stages cliniques représentent 50 % du temps de formation. Le programme développe l'approche globale de l'homme, la démarche de soins est légitimée.

Ensuite deux décrets relatifs à l'exercice de la profession se succédent en 1981 et 1984, l'un remplaçant l'autre.

Le décret n° 93-221 du 16 février 1993 relatif aux règles professionnelles des infirmiers (ères) permettra l'application réglementaire de la loi du 12 juillet 1980 (art.1).Ces règles professionnelles sont donc reconnues comme base déontologique de l'exercice infirmier qui remplace le code déontologique de juillet 1953 adopté par le Conseil Internationale dex Infirmières..

Le décret du 11 février 2002 (D2002-194),dits de compétence, met à jour la liste des soins que les infirmiers sont habilités à dispenser.

Notre profession est désormais régie par les dispositions du code de la santé publique depuis le décret n°2004-802 du 29 juillet 2004.   

synthèse de plusieurs ouvrages :
- MME MIDY fabienne
- thèse sur la profession
- et de nombreux livres sur la porfession

 
   

    

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